Noyon, le 11 mars 2011.

CCPN

Monsieur le Président

Patrick DEGUISE

 Monsieur le Président,

Lors de la dernière réunion de la communauté de communes du Pays Noyonnais, le 17 février dernier, vous avez présenté et fait voter deux dossiers financiers concernant deux entreprises : Guitel à Crisolles et Samas/Majencia à Noyon.

Comme je l'ai dit lors de cette réunion, je crois que ces deux dossiers ont été montés dans la précipitation, puisque ceux-ci ne contenaient pas de convention ni même de projet de convention, pas plus que des bilans financiers de ces entreprises, même succincts.

Les emprunts que vous voulez contractés pour ces deux dossiers ne sont pas anodins !

-          1.630.000 euros pour Samas/Majencia

-          1.550.000 euros pour Guitel

Les 5.000.000 euros déjà empruntés en 2009 pour Majencia viennent alourdir l'addition, même si l'on déduit les 1.111.111 euros remboursés par Majencia.

Pour renflouer les caisses de ces entreprises vous prenez un risque qui s'élève aujourd'hui à 7 millions d'euros !

Pour justifier ces opérations, vous avez parlé de maintien et de création d'un petit nombre d'emplois, au regard du nombre de chômeurs dans le Noyonnais, les dernières nouvelles ne vont pourtant pas dans ce sens !

Ces dossiers ont suscité un certain émoi parmi les participants à la réunion du 17 février, puisque le vote à bulletins secrets a été demandé pour le second dossier.

Depuis, des élus m'ont contacté pour me faire part de leurs inquiétudes et de leurs regrets de ne pas avoir, pour le dossier Guitel, soit osé demander des explications, soit voté contre.

Ces inquiétudes grandissent depuis que des informations alarmantes sur la santé et l'avenir de l'une des entreprises ont été publiées.

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Afin de rendre plus transparents ces dossiers, qui représentent des sommes très importantes, et font courir des risques financiers non négligeables, je vous demande de convoquer une nouvelle réunion de la CCPN et de remettre à l'ordre du jour le dossier Guitel, afin de le soumettre à un vote à bulletins secrets afin de clarifier la situation.

Je ne doute pas que vous tiendrez compte de ma demande, qui vise à renforcer la démocratie qui nous tient à cœur, à vous comme à moi, j'en suis certain.

Recevez, Monsieur le Président, mes sincères salutations.

Michel GUINIOT

PS : Je pense que le souvenir de l'achat des locaux d'Intersnack pour 2,8 millions d'euros qui malgré vos affirmations, dans la presse, de rachat et de création de 70 à 80 emplois par un repreneur, sont toujours vides, renforce les inquiétudes.